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Histoire vécue
Il y a bien longtemps maintenant, j'ai emmené mon beau père à la chasse aux canards.
L'action se situe au lieu dit" Les Barracons" dans un merveilleux marais, attenant à la Loire et bordant une réserve de chasse approuvée.
Arrivée au lieu de stationnement.
Des copains sont déjà arrivés, je reconnais les voitures présentes.
Le beau père et moi enffilons nos cuissardes, j'avais prévu de l'emmener et il devait être équipé correctement, sinon, le plaisir virait au cauchemard. Le chien reconnait le lieu et commence à pigner (pleurer). Je prends la veste, vérifie la lampe et me dirige vers un passage, contitué d'un "ipn" en acier, largeur 15/16cm,longueur 2.50/3.00m, enduit de vase bien sur, au dessus d'un petit étier pas très large, mais assez profond.
Le beau père n'est pas fier car aucune rembarde pour se tenir ! Un petit numéro de funambule plus tard, je charge avec du 10, il y a quelques bécassines à tirer. A cette époque le plomb était encore autorisé....
Nous avançons tranquillement, le chien cherche et lève quelques oiseaux, la balade dure environ une demi heure dans un bourbier assez difficile pour un non initié. Cet endroit du marais, est tous les ans le lieu d'un concours international de setters, les bécassines y sont très nombreuses. J'en prélève quatre, je me dit que c'est un beau début.
Arrivé à destination, je salue les copains, puis décidons en communs accords, de me placer au bord d'une belle patouille bien fréquentée par les sarcelles d'hivers. Le soleil descend sur l'horizon et enflamme le ciel quelques minutes. Sur la Loire, les premiers vols descendent sur les vasiéres quelques kilomètres plus bas. Quelques bécassines tombent près de nous dans un chuintement suréaliste de rapidité,
"la volée devrait démarrer " dis je à mon beau père.
Je rappelle le chien et l'immobilise sur une bouée de jonc "le cul " au sec.Le silence est rompue tout à coup, par des détonnations qui se rapprochent, je dis au beau père de surveiller car nous ne devrions pas tarder à voir la raison de ces tirs.
Tout à coup, je vois deux souchets me passer pleins travers, le fusil monte tout seul, deux coups partent, deux oiseaux tombent à plus de cinquante mètres.
Mon chien part aussitôt à la recherche des canards, revient une première fois, dépose et repart chercher l'autre.
Beau papa jubile. Moi aussi "mais ce n'est pas finit" lui dis je.
Un bruissement d'ailes et ce sont des sarcelles d'hivers qui viennent à la pose, je tire une première qui tombe raide, le chien part aussitôt, les autres montent en chandelles façon " patrouille de France" je double et tripple. Je suis fier de moi, mon accompagnateur est en folie.
Je le laisse seul un moment me dirigeant vers le lieu de chute des "petits clowns". Rip me rapporte la première et repart. J'entends des bruits d'ailes partout, celà vole sur ma droite, sur ma gauche. Les poses se succèdent et mon beau père hurle de venir car "y'a des canards partout". Je continue mes prélèvements, deux chipeaux font les frais de trop de confiance.
Je rejoins mon compagnon, le carnier de la veste,bien gonfflé. je lui confie quelques pièces.
Si tôt près de lui, il me raconte tout excité, que les canards posaient autour de lui, qu'il n'avait jamais vu celà de sa vie !....
il était non chasseur, le contraire m'eut étonné !.
Un siffleur vient compléter le tableau, puis un autre. Les paquets continuent à passer, un peu haut et la lueur trop faible ne me permets pas de tirer. Ils sont très nombreux et vont sur les prés, suivis par les cols verts, habitués du territoire et passant un peu plus tard.
Les coups de feu diminuent, pour arrêter totalement. Les lampes bougent dans le marais et le bruit des pas résonne.
Nous nous mettons en route vers notre voiture. Le chien court devant, dérangeant quelques bécassines remisées sur les platières pour la nuit. Nous marchons tranquillement. Je savoure mon petit succès de la soirée, car pour une première au marais, mon beau père était enchanté. Nous arrivons sans encombre au bout du marais. Je stoppe au pied du passage métallique et appelle mon chien qui avait disparu depuis quelques minutes.
Le faisceau de ma lampe balaye le marais et j'apperçois des yeux qui se dirigent vers moi, j'éclaire encore pour voir ce que fait mon épagneul, et à ce moment là, je le vois arriver fièrement avec une sarcelle désailée dans la gueule.
Le beau père est consterné, interloqué, médusé.
Mon chien à aussi sa pièce, il me la donne gentiment, me prouvant ainsi son dévouement et son amour infini.
De retour à la voiture, nous déposons nos vestes, puis retirons nos cuissardes, les commentaires vont bon train. Quelques pièces tirées certes, mais "un "Mec" du côté de la mare du fond n'a pas arrèté"....Je reste modeste sur mes prélèvements, malgré mon carnier et celui de mon apprentis bien garnis...."J'ai loupé des coups tout fait disais je, un vrais goret". "J'étais mal placé, ça volais trop haut", etc...etc...Le lendemain , j'en connais plusieurs qui irons vérifier "mes traces" , petits tas de plumes laissé par le chien en se saisissant des oiseaux blessés et peut être une ou deux douilles pas retrouvées "au noir", indiquant ma présence proche du lieu de chute.....
Mais très souvent les lendemains sont décevants, les oiseaux peuvent être repartis ou utilisent une voie moins bruyante pour aller se nourrir.
Je me souviens encore de ce soir magique où les canards me" bouffait la gueule ".......Un de ces soirs où rien ne laisse présager le feu d'artifice, la débauche d'ombres furtives rasants les joncs, frolants les roseaux, papillonnants au dessus des mares, cassants les ailes sur un patouillis.
Le mystère est total, la surprise magnifique, la passée inoubliable, les souvenirs intacts et gravés à jamais dans votre mémoire si riche de sauvaginier passionné.......
Il y a bien longtemps maintenant, j'ai emmené mon beau père à la chasse aux canards.
L'action se situe au lieu dit" Les Barracons" dans un merveilleux marais, attenant à la Loire et bordant une réserve de chasse approuvée.
Arrivée au lieu de stationnement.
Des copains sont déjà arrivés, je reconnais les voitures présentes.
Le beau père et moi enffilons nos cuissardes, j'avais prévu de l'emmener et il devait être équipé correctement, sinon, le plaisir virait au cauchemard. Le chien reconnait le lieu et commence à pigner (pleurer). Je prends la veste, vérifie la lampe et me dirige vers un passage, contitué d'un "ipn" en acier, largeur 15/16cm,longueur 2.50/3.00m, enduit de vase bien sur, au dessus d'un petit étier pas très large, mais assez profond.
Le beau père n'est pas fier car aucune rembarde pour se tenir ! Un petit numéro de funambule plus tard, je charge avec du 10, il y a quelques bécassines à tirer. A cette époque le plomb était encore autorisé....
Nous avançons tranquillement, le chien cherche et lève quelques oiseaux, la balade dure environ une demi heure dans un bourbier assez difficile pour un non initié. Cet endroit du marais, est tous les ans le lieu d'un concours international de setters, les bécassines y sont très nombreuses. J'en prélève quatre, je me dit que c'est un beau début.
Arrivé à destination, je salue les copains, puis décidons en communs accords, de me placer au bord d'une belle patouille bien fréquentée par les sarcelles d'hivers. Le soleil descend sur l'horizon et enflamme le ciel quelques minutes. Sur la Loire, les premiers vols descendent sur les vasiéres quelques kilomètres plus bas. Quelques bécassines tombent près de nous dans un chuintement suréaliste de rapidité,
"la volée devrait démarrer " dis je à mon beau père.
Je rappelle le chien et l'immobilise sur une bouée de jonc "le cul " au sec.Le silence est rompue tout à coup, par des détonnations qui se rapprochent, je dis au beau père de surveiller car nous ne devrions pas tarder à voir la raison de ces tirs.
Tout à coup, je vois deux souchets me passer pleins travers, le fusil monte tout seul, deux coups partent, deux oiseaux tombent à plus de cinquante mètres.
Mon chien part aussitôt à la recherche des canards, revient une première fois, dépose et repart chercher l'autre.
Beau papa jubile. Moi aussi "mais ce n'est pas finit" lui dis je.
Un bruissement d'ailes et ce sont des sarcelles d'hivers qui viennent à la pose, je tire une première qui tombe raide, le chien part aussitôt, les autres montent en chandelles façon " patrouille de France" je double et tripple. Je suis fier de moi, mon accompagnateur est en folie.
Je le laisse seul un moment me dirigeant vers le lieu de chute des "petits clowns". Rip me rapporte la première et repart. J'entends des bruits d'ailes partout, celà vole sur ma droite, sur ma gauche. Les poses se succèdent et mon beau père hurle de venir car "y'a des canards partout". Je continue mes prélèvements, deux chipeaux font les frais de trop de confiance.
Je rejoins mon compagnon, le carnier de la veste,bien gonfflé. je lui confie quelques pièces.
Si tôt près de lui, il me raconte tout excité, que les canards posaient autour de lui, qu'il n'avait jamais vu celà de sa vie !....
il était non chasseur, le contraire m'eut étonné !.
Un siffleur vient compléter le tableau, puis un autre. Les paquets continuent à passer, un peu haut et la lueur trop faible ne me permets pas de tirer. Ils sont très nombreux et vont sur les prés, suivis par les cols verts, habitués du territoire et passant un peu plus tard.
Les coups de feu diminuent, pour arrêter totalement. Les lampes bougent dans le marais et le bruit des pas résonne.
Nous nous mettons en route vers notre voiture. Le chien court devant, dérangeant quelques bécassines remisées sur les platières pour la nuit. Nous marchons tranquillement. Je savoure mon petit succès de la soirée, car pour une première au marais, mon beau père était enchanté. Nous arrivons sans encombre au bout du marais. Je stoppe au pied du passage métallique et appelle mon chien qui avait disparu depuis quelques minutes.
Le faisceau de ma lampe balaye le marais et j'apperçois des yeux qui se dirigent vers moi, j'éclaire encore pour voir ce que fait mon épagneul, et à ce moment là, je le vois arriver fièrement avec une sarcelle désailée dans la gueule.
Le beau père est consterné, interloqué, médusé.
Mon chien à aussi sa pièce, il me la donne gentiment, me prouvant ainsi son dévouement et son amour infini.
De retour à la voiture, nous déposons nos vestes, puis retirons nos cuissardes, les commentaires vont bon train. Quelques pièces tirées certes, mais "un "Mec" du côté de la mare du fond n'a pas arrèté"....Je reste modeste sur mes prélèvements, malgré mon carnier et celui de mon apprentis bien garnis...."J'ai loupé des coups tout fait disais je, un vrais goret". "J'étais mal placé, ça volais trop haut", etc...etc...Le lendemain , j'en connais plusieurs qui irons vérifier "mes traces" , petits tas de plumes laissé par le chien en se saisissant des oiseaux blessés et peut être une ou deux douilles pas retrouvées "au noir", indiquant ma présence proche du lieu de chute.....
Mais très souvent les lendemains sont décevants, les oiseaux peuvent être repartis ou utilisent une voie moins bruyante pour aller se nourrir.
Je me souviens encore de ce soir magique où les canards me" bouffait la gueule ".......Un de ces soirs où rien ne laisse présager le feu d'artifice, la débauche d'ombres furtives rasants les joncs, frolants les roseaux, papillonnants au dessus des mares, cassants les ailes sur un patouillis.
Le mystère est total, la surprise magnifique, la passée inoubliable, les souvenirs intacts et gravés à jamais dans votre mémoire si riche de sauvaginier passionné.......
