Voici le compte rendu de Olivier Treca concernant la Conférence nationale du Gibier d'Eau où il était présent avec deux représentants de LSF
Vendredi 9 mai, 7:00 et je quitte la gare de Longueau. Dans le compartiment du TER, je fais un dernier point sur le document récapitulatif du sondage. J’en ai une centaine d’exemplaires et j’espère que ce sera suffisant. J’ai le temps et je décide de terminer ma route à pied. Paris est presque désert en ce vendredi de pont du 8 mai. C’est la première fois que je vais assister à ce type de conférence et je me demande qui sera présent. Me voici dans l’amphithéâtre de l’hôtel Parisien qui sert de cadre à cette réunion. Il est loin d’être plein et même plutôt clairsemé. J’aperçois quelques visages connus, serre quelques mains et distribue mes premiers documents...
Le mot du président
Le président de la FNC ouvre les débats par un discours plutôt bien construit qui cadre de suite l’objectif de la conférence : Il s’agit d’un exercice de communication qu’il a voulu bi-directionnel et en deux étapes : du haut vers le bas dans un premier temps pour un état des lieux puis du bas vers le haut lors d’ateliers spécifiques.
Sa vision est plutôt claire et c’est un discours de vérité qu’il propose. Il rappelle que nous sortons de « plusieurs années de combats contre les anti-chasse, combats souvent perdus » mais que depuis 4 années, la situation est plutôt stable avec même quelques avancées légèrement positives. Cela cadre avec le fait que « la vision sociétale de la chasse évolue (plutôt) favorablement ». Le « chemin sera néanmoins long » et il a organisé cette conférence afin de « dégager une feuille de route du possible » et il nous engage à « faire preuve d’imagination ».
En décryptant le discours de bienvenue, on peut donc déjà s’apercevoir que le président est dans son rôle. Il nous livre sa vision en nous engageant à profiter de la tendance long terme plutôt positive de la chasse pour, petit à petit, grignoter des avancées. Il fait cependant table rase du passé et nous invite à regarder l’avenir.
Monsieur DURAND, vice présent de la FNC et organisateur de la réunion, prend la suite en nous indiquant l’agenda de la journée et en répétant que la FNC « s’engageait à débriefer et à désigner les responsables » des actions qui auront été décidées. En d’autres termes, elle reprend la main...
Les sept interventions
Le président de l’ANCGE ouvre le bal en lisant son intervention. Présenté comme le seul interlocuteur représentatif des sauvaginiers, Mr VERGY nous a donc fait l’inventaire de demandes qu’il a reçues, sans vraiment donner une ligne directrice claire ni quantifier ses sources.
Parole est ensuite donnée aux juristes de la fédération. Dans leur style ampoulé caractéristique, Maître FARGE et Maître DE CHAISEMARTIN nous font l’historique des directives, lois, décrets, ordonnances et jurisprudences. De ce dédale de dates et de procédures, il ne faut retenir qu’une chose : tous les recours juridiques ont été utilisés et la situation est désormais bloquée.
En ce qui concerne l’interprétation de la directive, le sujet est aujourd’hui clos car elle est désormais intégrée dans les textes nationaux.
Les seules perspectives seraient donc de contrecarrer les contentieux par des études scientifiques prouvant que les risques invoqués sont infondés. En ce sens, un travail devrait être mené sur :
◾les définitions de période de dépendance et de migration (trajet de retour)
◾Les notions de dérangement et de confusion
◾Les échelonnement par territoires
En bref et en résumant, les juristes demandent des armes pour retourner au combat. Ces armes sont les études scientifiques avec lesquelles il n’y aura pas cependant de revirement profond mais « un grignotage », espèce par espèce et territoire par territoire.
A ce titre et pour amender le sujet abordé précédemment, Monsieur ARNAUDUC, Directeur Technique de la FNC, nous a ensuite présenté les différents mécanismes décisionnels et les dossiers sur lesquels il fallait travailler pour évoluer sur les dates :
◾Travailler sur le dossier ORNIS où 5 à 6 espèces posent problèmes et pourraient faire évoluer favorablement la situation (par exemple avec le morillon)
◾Travailler sur les critères invoqués
◾Dépendance
◾Trajet de retour
◾Confusion
◾Dérangement
Pour les espèces, il est nécessaire de travailler sur les réponses aux questions de l’influence de la chasse sur l’évolution d’une espèce (négative par les prélèvements mais largement positive par la conservation des habitats). Il a aussi insisté sur le fait qu’il fallait investir tout le système décisionnel sans quoi la gestion globale du Gibier d’Eau était menacée de passer sous l’autorité des ONG plutôt anti-chasse, ce qui serait un comble.
En ce qui concerne les zones, il s’agit d’une grosse menace actuelle avec la remise en cause de la chasse sur certains territoires (SCAP, Trames Bleues, Trames vertes..). Il est nécessaire de participer aux consultations publiques et de voir avec les propriétaires pour mettre des vétos. En effet, le vétos des propriétaires peuvent faire passer le projet au conseil d’état au cours duquel les consultations publiques sont examinées car la preuve des mécontentement.
Maître LAGIER, avocat conseil de la FNC, a ensuite pris la parole pour parler des temps de chasse. Là encore, le discours largement plus offensif du juriste confirme les dires des différents intervenants précédents. « Le noeud Gordien actuel est la confusion des espèces. » Il faut trouver des armes pour répondre et enfin le trancher. En bref, des études, des études et encore des études sont nécessaires. Selon lui, une piste intéressante serait de distinguer les espèces et les territoires en déplaçant la charge de la preuve. Selon lui et en l’état actuel des choses, aucune avancée ne pourra se faire sans élément complémentaire scientifique.
Je passe rapidement sur l’intervention de Monsieur SEGATO de la FACE qui considère la directive comme une chance et nous appuie à l’échelle Européenne. Cela porte ses fruits sur certains dossiers brûlants comme les appelants issus de reprise dans le milieu naturel.
Le septième intervenant de la matinée a été Monsieur COSTE, conseiller politique de la FNC, dont le discours a surtout insisté sur le gaspillage des fonds ces dernières années sans grand résultat et sur la politisation de la chasse. Ce rhéteur politicien a terminé sur la question du qui fait quoi. Ce sera effectivement une des grandes attentes des chasseurs de base.
Les ateliers
Les dates
J'ai participé à celui des dates. Ce fût assez musclé ! Il était dirigé par Willy SCHRAEN et je dois dire qu’il a eu du mérite et que la séance n’a pas été de tout repos. Il en sort peu de chose hormis une incompréhension totale entre la plupart des participants et les animateurs sur fond de règlement de compte entre diverses parties.
Ce que je retiendrais est qu’il est absolument nécessaire de communiquer sur les actions menées de part et d’autre. Cette incompréhension entre la base et la FNC en est la preuve incontestable. Communiquer veut dire travailler ensemble et non pas chercher les responsabilités de chacun à propos d’une situation qui est ce qu’elle est.
Au sein de ce brouhaha, j'ai pu quand même donner les résultats du sondage en ce qui concerne les dates d'ouverture et de fermeture. Aux dire de Maître LAGIER et en l'état actuel, ces demandes ne peuvent être soumise au conseil d'état qui va à coup sur les débouter.
Pour les autres ateliers et d’après ce que j’ai pu entendre à la sortie, l’ambiance était plutôt correcte et aussi de fait plus studieuse. Le sondage a souvant servi de support. Il en est donc sorti plus de chose !
Je vous détaille atelier par atelier les propositions que j’ai pu noter rapidement :
Les Espèces
◾Reprendre les tableaux ORNIS
◾Mise en oeuvre des plans de gestion
◾Eligibilité des espèces chassables au fond Européen.
◾Plan multi espèces
◾Suppression des moratoires
◾Travail sur les espèces exotiques
◾PQG à 25 par installation
◾Plan de communication auprès de chasseurs
◾Plan d’étude centralisé et priorisé
Territoires
◾Ne pas laisser à d’autres le soin de gérer nos territoires
◾Travailler avec les élus des collectivités locales
◾Essayer de conventionner avec les administrations
◾SCAP, faire intégrer les réserves de chasse dans les 2%
◾Harmonisation nationale sur la stratégie
◾Globaliser les études à l’échelon de l’identité biologique
◾Faire que lors des préamptions, le droit de chasse reste à l’ACCA
◾Nombre de tonnes figés et déplacement possible
◾label national de chasse durable
◾Renforcer les études au point de vue régional
Discours de clôture
Le mot de la fin est donc revenu au président BAUDIN qui a mentionné son profond attachement à la chasse du gibier d’eau qui est une chasse qu'il ne pratique pas, étant lui même chasseur de montagne, mais qui, contrairement à celle-ci, se pratique 12 mois sur 12 par l’entretien et l’élevage.
Il a insisté sur le trépied sur lequel la chasse repose : " Scientifique - Juridique - Politique ". Il est nécessaire que ce trépied soit solide pour que la chasse ne vacille pas. Il a insisté sur la collecte de données et l’approche régionale, dans le cadre des modifications de structure que le pays s’apprête à mettre en oeuvre avec la suppression du mille-feuille administratif.
Il a aussi rendu hommage au travail de ses équipes qu'il juge de grande qualité.
Enfin, il a constaté que la réunion avait été un succès et que c’est quelque chose qu’il fallait reproduire. Il nous a donné rendez vous l’année prochaine pour faire un nouveau point de la situation.
CONCLUSION
Cette conférence nationale sur le Gibier d’Eau, auparavant baptisée Etats généraux, a mis en exergue plusieurs points important :
◾La situation juridique est bloquée et aucune avancée ne pourra se faire rapidement
◾Il est nécessaire de mettre en oeuvre des études de grande ampleur
◾Des menaces importantes planent au dessus de nos têtes (espèces, dates et surtout territoires)
◾Le manque de communication est un problème majeur
◾Les chasseurs ne parlent pas d’une seule voix et sont même parfois profondément divisés
A mon sens et compte tenu des informations que je possède, une stratégie centralisée doit être mise en place pour élaborer les armes nécessaires au combat juridique qui est la seule alternative possible.
C’est une démarche opérationnelle à laquelle doivent prendre part toutes les forces en présence afin d’assurer que les études décidées aient un intérêt, qu’elles soient menées avec célérité et compétence et vérifiées à toutes les étapes de leur conception du point de vue juridique et technique. Pour rendre ces actions plus faciles et plus rapides à réaliser, une stratégie de communication et de partenariat avec la base est essentielle.
La question du qui fait quoi prend désormais tout son sens et j’ajouterai à cela le quand et le comment qui ne sont pas non plus précisés. Du management de cette politique va dépendre le sort de la chasse au Gibier d’Eau dans les années à venir. La FNC reprend la main, espérons qu'elle travaille de concert avec l'ensemble du monde de la chasse au Gibier d'Eau.
En ce sens, la conférence nationale du gibier d’eau était indispensable. Il faut maintenant qu’elle soit suivie d’actions.
Vendredi 9 mai, 7:00 et je quitte la gare de Longueau. Dans le compartiment du TER, je fais un dernier point sur le document récapitulatif du sondage. J’en ai une centaine d’exemplaires et j’espère que ce sera suffisant. J’ai le temps et je décide de terminer ma route à pied. Paris est presque désert en ce vendredi de pont du 8 mai. C’est la première fois que je vais assister à ce type de conférence et je me demande qui sera présent. Me voici dans l’amphithéâtre de l’hôtel Parisien qui sert de cadre à cette réunion. Il est loin d’être plein et même plutôt clairsemé. J’aperçois quelques visages connus, serre quelques mains et distribue mes premiers documents...
Le mot du président
Le président de la FNC ouvre les débats par un discours plutôt bien construit qui cadre de suite l’objectif de la conférence : Il s’agit d’un exercice de communication qu’il a voulu bi-directionnel et en deux étapes : du haut vers le bas dans un premier temps pour un état des lieux puis du bas vers le haut lors d’ateliers spécifiques.
Sa vision est plutôt claire et c’est un discours de vérité qu’il propose. Il rappelle que nous sortons de « plusieurs années de combats contre les anti-chasse, combats souvent perdus » mais que depuis 4 années, la situation est plutôt stable avec même quelques avancées légèrement positives. Cela cadre avec le fait que « la vision sociétale de la chasse évolue (plutôt) favorablement ». Le « chemin sera néanmoins long » et il a organisé cette conférence afin de « dégager une feuille de route du possible » et il nous engage à « faire preuve d’imagination ».
En décryptant le discours de bienvenue, on peut donc déjà s’apercevoir que le président est dans son rôle. Il nous livre sa vision en nous engageant à profiter de la tendance long terme plutôt positive de la chasse pour, petit à petit, grignoter des avancées. Il fait cependant table rase du passé et nous invite à regarder l’avenir.
Monsieur DURAND, vice présent de la FNC et organisateur de la réunion, prend la suite en nous indiquant l’agenda de la journée et en répétant que la FNC « s’engageait à débriefer et à désigner les responsables » des actions qui auront été décidées. En d’autres termes, elle reprend la main...
Les sept interventions
Le président de l’ANCGE ouvre le bal en lisant son intervention. Présenté comme le seul interlocuteur représentatif des sauvaginiers, Mr VERGY nous a donc fait l’inventaire de demandes qu’il a reçues, sans vraiment donner une ligne directrice claire ni quantifier ses sources.
Parole est ensuite donnée aux juristes de la fédération. Dans leur style ampoulé caractéristique, Maître FARGE et Maître DE CHAISEMARTIN nous font l’historique des directives, lois, décrets, ordonnances et jurisprudences. De ce dédale de dates et de procédures, il ne faut retenir qu’une chose : tous les recours juridiques ont été utilisés et la situation est désormais bloquée.
En ce qui concerne l’interprétation de la directive, le sujet est aujourd’hui clos car elle est désormais intégrée dans les textes nationaux.
Les seules perspectives seraient donc de contrecarrer les contentieux par des études scientifiques prouvant que les risques invoqués sont infondés. En ce sens, un travail devrait être mené sur :
◾les définitions de période de dépendance et de migration (trajet de retour)
◾Les notions de dérangement et de confusion
◾Les échelonnement par territoires
En bref et en résumant, les juristes demandent des armes pour retourner au combat. Ces armes sont les études scientifiques avec lesquelles il n’y aura pas cependant de revirement profond mais « un grignotage », espèce par espèce et territoire par territoire.
A ce titre et pour amender le sujet abordé précédemment, Monsieur ARNAUDUC, Directeur Technique de la FNC, nous a ensuite présenté les différents mécanismes décisionnels et les dossiers sur lesquels il fallait travailler pour évoluer sur les dates :
◾Travailler sur le dossier ORNIS où 5 à 6 espèces posent problèmes et pourraient faire évoluer favorablement la situation (par exemple avec le morillon)
◾Travailler sur les critères invoqués
◾Dépendance
◾Trajet de retour
◾Confusion
◾Dérangement
Pour les espèces, il est nécessaire de travailler sur les réponses aux questions de l’influence de la chasse sur l’évolution d’une espèce (négative par les prélèvements mais largement positive par la conservation des habitats). Il a aussi insisté sur le fait qu’il fallait investir tout le système décisionnel sans quoi la gestion globale du Gibier d’Eau était menacée de passer sous l’autorité des ONG plutôt anti-chasse, ce qui serait un comble.
En ce qui concerne les zones, il s’agit d’une grosse menace actuelle avec la remise en cause de la chasse sur certains territoires (SCAP, Trames Bleues, Trames vertes..). Il est nécessaire de participer aux consultations publiques et de voir avec les propriétaires pour mettre des vétos. En effet, le vétos des propriétaires peuvent faire passer le projet au conseil d’état au cours duquel les consultations publiques sont examinées car la preuve des mécontentement.
Maître LAGIER, avocat conseil de la FNC, a ensuite pris la parole pour parler des temps de chasse. Là encore, le discours largement plus offensif du juriste confirme les dires des différents intervenants précédents. « Le noeud Gordien actuel est la confusion des espèces. » Il faut trouver des armes pour répondre et enfin le trancher. En bref, des études, des études et encore des études sont nécessaires. Selon lui, une piste intéressante serait de distinguer les espèces et les territoires en déplaçant la charge de la preuve. Selon lui et en l’état actuel des choses, aucune avancée ne pourra se faire sans élément complémentaire scientifique.
Je passe rapidement sur l’intervention de Monsieur SEGATO de la FACE qui considère la directive comme une chance et nous appuie à l’échelle Européenne. Cela porte ses fruits sur certains dossiers brûlants comme les appelants issus de reprise dans le milieu naturel.
Le septième intervenant de la matinée a été Monsieur COSTE, conseiller politique de la FNC, dont le discours a surtout insisté sur le gaspillage des fonds ces dernières années sans grand résultat et sur la politisation de la chasse. Ce rhéteur politicien a terminé sur la question du qui fait quoi. Ce sera effectivement une des grandes attentes des chasseurs de base.
Les ateliers
Les dates
J'ai participé à celui des dates. Ce fût assez musclé ! Il était dirigé par Willy SCHRAEN et je dois dire qu’il a eu du mérite et que la séance n’a pas été de tout repos. Il en sort peu de chose hormis une incompréhension totale entre la plupart des participants et les animateurs sur fond de règlement de compte entre diverses parties.
Ce que je retiendrais est qu’il est absolument nécessaire de communiquer sur les actions menées de part et d’autre. Cette incompréhension entre la base et la FNC en est la preuve incontestable. Communiquer veut dire travailler ensemble et non pas chercher les responsabilités de chacun à propos d’une situation qui est ce qu’elle est.
Au sein de ce brouhaha, j'ai pu quand même donner les résultats du sondage en ce qui concerne les dates d'ouverture et de fermeture. Aux dire de Maître LAGIER et en l'état actuel, ces demandes ne peuvent être soumise au conseil d'état qui va à coup sur les débouter.
Pour les autres ateliers et d’après ce que j’ai pu entendre à la sortie, l’ambiance était plutôt correcte et aussi de fait plus studieuse. Le sondage a souvant servi de support. Il en est donc sorti plus de chose !
Je vous détaille atelier par atelier les propositions que j’ai pu noter rapidement :
Les Espèces
◾Reprendre les tableaux ORNIS
◾Mise en oeuvre des plans de gestion
◾Eligibilité des espèces chassables au fond Européen.
◾Plan multi espèces
◾Suppression des moratoires
◾Travail sur les espèces exotiques
◾PQG à 25 par installation
◾Plan de communication auprès de chasseurs
◾Plan d’étude centralisé et priorisé
Territoires
◾Ne pas laisser à d’autres le soin de gérer nos territoires
◾Travailler avec les élus des collectivités locales
◾Essayer de conventionner avec les administrations
◾SCAP, faire intégrer les réserves de chasse dans les 2%
◾Harmonisation nationale sur la stratégie
◾Globaliser les études à l’échelon de l’identité biologique
◾Faire que lors des préamptions, le droit de chasse reste à l’ACCA
◾Nombre de tonnes figés et déplacement possible
◾label national de chasse durable
◾Renforcer les études au point de vue régional
Discours de clôture
Le mot de la fin est donc revenu au président BAUDIN qui a mentionné son profond attachement à la chasse du gibier d’eau qui est une chasse qu'il ne pratique pas, étant lui même chasseur de montagne, mais qui, contrairement à celle-ci, se pratique 12 mois sur 12 par l’entretien et l’élevage.
Il a insisté sur le trépied sur lequel la chasse repose : " Scientifique - Juridique - Politique ". Il est nécessaire que ce trépied soit solide pour que la chasse ne vacille pas. Il a insisté sur la collecte de données et l’approche régionale, dans le cadre des modifications de structure que le pays s’apprête à mettre en oeuvre avec la suppression du mille-feuille administratif.
Il a aussi rendu hommage au travail de ses équipes qu'il juge de grande qualité.
Enfin, il a constaté que la réunion avait été un succès et que c’est quelque chose qu’il fallait reproduire. Il nous a donné rendez vous l’année prochaine pour faire un nouveau point de la situation.
CONCLUSION
Cette conférence nationale sur le Gibier d’Eau, auparavant baptisée Etats généraux, a mis en exergue plusieurs points important :
◾La situation juridique est bloquée et aucune avancée ne pourra se faire rapidement
◾Il est nécessaire de mettre en oeuvre des études de grande ampleur
◾Des menaces importantes planent au dessus de nos têtes (espèces, dates et surtout territoires)
◾Le manque de communication est un problème majeur
◾Les chasseurs ne parlent pas d’une seule voix et sont même parfois profondément divisés
A mon sens et compte tenu des informations que je possède, une stratégie centralisée doit être mise en place pour élaborer les armes nécessaires au combat juridique qui est la seule alternative possible.
C’est une démarche opérationnelle à laquelle doivent prendre part toutes les forces en présence afin d’assurer que les études décidées aient un intérêt, qu’elles soient menées avec célérité et compétence et vérifiées à toutes les étapes de leur conception du point de vue juridique et technique. Pour rendre ces actions plus faciles et plus rapides à réaliser, une stratégie de communication et de partenariat avec la base est essentielle.
La question du qui fait quoi prend désormais tout son sens et j’ajouterai à cela le quand et le comment qui ne sont pas non plus précisés. Du management de cette politique va dépendre le sort de la chasse au Gibier d’Eau dans les années à venir. La FNC reprend la main, espérons qu'elle travaille de concert avec l'ensemble du monde de la chasse au Gibier d'Eau.
En ce sens, la conférence nationale du gibier d’eau était indispensable. Il faut maintenant qu’elle soit suivie d’actions.