Le sujet étant vierge, il fallait un premier, me voilà.
Avec mon fils, pour peaufiner son apprentissage et améliorer ses connaissances du territoire, nous décidons d'aller explorer
un territoire que je fréquentais régulièrement lors de coups de froids, car il était propice aux passages de vanneaux et de pluviers.
Nous arrivons donc sur ses grandes étendues de patures, la centrale thermique de Cordemais en toile de fond.
Voiture stationnée correctement, pour ne pas géner les agriculteurs, cuissardes chaussées nous nous mettons en route.
Comme d'habitude, une fois la limite du territoire franchie, chargement des guns en petit plombs, les bécassines étant très présentes sur
ces patouilles.
Nous explorons les différentes zones, en cherchant les indices de présence d'oiseaux, là en l'occurence les siffleurs.
Les patouilles se succèdent, avec quelques plumes de ci de là, mais rien de bien rassurant.
Mon fils s'inquiéte car il apperçoit des chasseurs se dirigeant vers nous. Je le rassure, je reconnais René et deux de ses compères ....
Nous continuons notre quête du Graal, pour finalement décrocher le jackpot !!!
Sur une pature coupée en deux par un petit caniveaux d'évacuation des eaux..(merci les exploitants ) une patouille magnifique, couverte de plumes et tapissée de crottes, de différents diamètres. Je reconnais tous de suite les excréments de canards, mais les autres sont vraiment différentes et de grosse taille ! Je n'ose y croire ....
Des oies sont venues et récemment, la soirée sera peut être couronnée de succès, mais avec les migrateurs et surtout les oies rien n'est vraiment sùr ...
Nous nous installons à une trentaines de mètres l'un de l'autre, mon fils devant moi et sur ma gauche.
Nos compagnons de marais, ont plantés leurs appelants, mais pas beaucoup. Ils sont tous les trois à "tapper de la gueule".
Leurs éclats de rire nous parviennent par moments.
Le jour diminue et nos trois inséparables s'éloignent de quelques mètres, continuant leur discution en sourdine .
Je regarde au loin et je vois un paquet d'oiseaux volants assez bas, venir vers nous. Je préviens mon fils de cette visite.
Les trois copains se baissent car ils ont vù les oiseaux en rase motte.
Les oies se mettent à chanter et là nous avons confirmations de l'espèce.
Notre respiration s'accélère, l'adrenaline monte, mon coeur bat la chamade comme un vieux tracteur diesel....
Une quinzaine de cendrées arrivent droit sur mon fils, applatit sur le bord du fossé.
Elles volent et planent tranquillement, sans trop de méfiance pas trop serrées quand même, sûres d'elles, le casse croute est tout prêt.
Elles ne sont plus qu'à une vingtaine de mètres de mon garçon, qui doit stresser un maximum....C'est sa première confrontation avec les oies.
Soudain il se lève et commence à tirer.
Je ne suis pas content de sa manoeuvre, il aurait dù laissé passer pour que nous puissions en profiter tous les deux.
A cette époque il n'avait que son superposé Baikal, très bon fusil d'ailleurs, un peu trop chocké à mon goùt !
Il était gaucher et la mise à conformation avait été délicate .
Jeune permis, il avait un peu de mal à tomber les oiseaux, il tirait trop vite ou trop prêt comme la plupart des débutants.
Je le vois envoyer ses deux coups , mais en se posant quand même, rien ne tombe...
Les belles cendrées remontent et virent sur l'aile.
J'avais eu le temps de mettre trois coups de n°4 en nickelés, les plus gros que j'avais.
J'épaulais et affutais aussitôt derrière mon gamin déçu..
Au troisième coups et à une distance pas très raisonnable, une oie décroche et tombe comme un caillou, atteinte en pleine tête .
Je me précipite, en même temps que mon chien en direction de l'oiseau et arrive au moment où Maya, ma chienne épagneul breton, saisie le coup de l'oie pour me la rapporter. Belle émotion pour moi, c'était ma première cendrée.
Mon fils arriva près de moi en me félicitant et me remerciant d'avoir sauvé la face, sur ce loupé mémorable.... Il c'est rattrapé par la suite et a acheté, lui aussi, un automatique pour le marais.
Le noir est tombé, aucun siffleur n'est venu. Les belles cendrées ont rappelées très prudentes, mais sans venir au près.
Nous sommes repartis vers la voiture, prenant au passage, les trois loustics, nous félicitants tout d'abord, mais rigolants,
après la pétarade déclenchée et l'unique oiseau prélevé !!
Arrivés à la voiture, René a sortit une bouteille de Noah, récompense inestimable, car ce vin est interdit depuis 1960 !
Le vieux briscart a ses sources ! Cet homme... c'est une mine d'or et un très grand sauvaginier, chasseur malin et discret, il " débarbouille"
régulièrement des cendrées.
Mon fils découvre ce jour là, le vin "qui rend fou"..... fou de joie, car partager ce moment entre père et fils est inestimable et très émouvant.
Mon père ne chassait et ne pêchait malheureusement pas, ces moments de complicités m'on manqués, je dois le dire.
Raconter cette histoire me trouble terriblement. L'émotion du moment ressurgit.
Sa première oie partagée avec son fils, c'est un très grand épisode dans le coeur d'un chasseur et surtout d'un père .
La bébête à été mangée en famille, ma maman agée de 75 ans à l'époque, n'avait jamais goûtée à de "la sauvage" et en garde un excellent souvenir.... Merci à Yann, René, Didier, Raymond, Gilles, Phiphi, Patrick et les autres pour tous ces bons moments.........
Avec mon fils, pour peaufiner son apprentissage et améliorer ses connaissances du territoire, nous décidons d'aller explorer
un territoire que je fréquentais régulièrement lors de coups de froids, car il était propice aux passages de vanneaux et de pluviers.
Nous arrivons donc sur ses grandes étendues de patures, la centrale thermique de Cordemais en toile de fond.
Voiture stationnée correctement, pour ne pas géner les agriculteurs, cuissardes chaussées nous nous mettons en route.
Comme d'habitude, une fois la limite du territoire franchie, chargement des guns en petit plombs, les bécassines étant très présentes sur
ces patouilles.
Nous explorons les différentes zones, en cherchant les indices de présence d'oiseaux, là en l'occurence les siffleurs.
Les patouilles se succèdent, avec quelques plumes de ci de là, mais rien de bien rassurant.
Mon fils s'inquiéte car il apperçoit des chasseurs se dirigeant vers nous. Je le rassure, je reconnais René et deux de ses compères ....
Nous continuons notre quête du Graal, pour finalement décrocher le jackpot !!!
Sur une pature coupée en deux par un petit caniveaux d'évacuation des eaux..(merci les exploitants ) une patouille magnifique, couverte de plumes et tapissée de crottes, de différents diamètres. Je reconnais tous de suite les excréments de canards, mais les autres sont vraiment différentes et de grosse taille ! Je n'ose y croire ....
Des oies sont venues et récemment, la soirée sera peut être couronnée de succès, mais avec les migrateurs et surtout les oies rien n'est vraiment sùr ...
Nous nous installons à une trentaines de mètres l'un de l'autre, mon fils devant moi et sur ma gauche.
Nos compagnons de marais, ont plantés leurs appelants, mais pas beaucoup. Ils sont tous les trois à "tapper de la gueule".
Leurs éclats de rire nous parviennent par moments.
Le jour diminue et nos trois inséparables s'éloignent de quelques mètres, continuant leur discution en sourdine .
Je regarde au loin et je vois un paquet d'oiseaux volants assez bas, venir vers nous. Je préviens mon fils de cette visite.
Les trois copains se baissent car ils ont vù les oiseaux en rase motte.
Les oies se mettent à chanter et là nous avons confirmations de l'espèce.
Notre respiration s'accélère, l'adrenaline monte, mon coeur bat la chamade comme un vieux tracteur diesel....
Une quinzaine de cendrées arrivent droit sur mon fils, applatit sur le bord du fossé.
Elles volent et planent tranquillement, sans trop de méfiance pas trop serrées quand même, sûres d'elles, le casse croute est tout prêt.
Elles ne sont plus qu'à une vingtaine de mètres de mon garçon, qui doit stresser un maximum....C'est sa première confrontation avec les oies.
Soudain il se lève et commence à tirer.
Je ne suis pas content de sa manoeuvre, il aurait dù laissé passer pour que nous puissions en profiter tous les deux.
A cette époque il n'avait que son superposé Baikal, très bon fusil d'ailleurs, un peu trop chocké à mon goùt !
Il était gaucher et la mise à conformation avait été délicate .
Jeune permis, il avait un peu de mal à tomber les oiseaux, il tirait trop vite ou trop prêt comme la plupart des débutants.
Je le vois envoyer ses deux coups , mais en se posant quand même, rien ne tombe...
Les belles cendrées remontent et virent sur l'aile.
J'avais eu le temps de mettre trois coups de n°4 en nickelés, les plus gros que j'avais.
J'épaulais et affutais aussitôt derrière mon gamin déçu..
Au troisième coups et à une distance pas très raisonnable, une oie décroche et tombe comme un caillou, atteinte en pleine tête .
Je me précipite, en même temps que mon chien en direction de l'oiseau et arrive au moment où Maya, ma chienne épagneul breton, saisie le coup de l'oie pour me la rapporter. Belle émotion pour moi, c'était ma première cendrée.
Mon fils arriva près de moi en me félicitant et me remerciant d'avoir sauvé la face, sur ce loupé mémorable.... Il c'est rattrapé par la suite et a acheté, lui aussi, un automatique pour le marais.
Le noir est tombé, aucun siffleur n'est venu. Les belles cendrées ont rappelées très prudentes, mais sans venir au près.
Nous sommes repartis vers la voiture, prenant au passage, les trois loustics, nous félicitants tout d'abord, mais rigolants,
après la pétarade déclenchée et l'unique oiseau prélevé !!
Arrivés à la voiture, René a sortit une bouteille de Noah, récompense inestimable, car ce vin est interdit depuis 1960 !
Le vieux briscart a ses sources ! Cet homme... c'est une mine d'or et un très grand sauvaginier, chasseur malin et discret, il " débarbouille"
régulièrement des cendrées.
Mon fils découvre ce jour là, le vin "qui rend fou"..... fou de joie, car partager ce moment entre père et fils est inestimable et très émouvant.
Mon père ne chassait et ne pêchait malheureusement pas, ces moments de complicités m'on manqués, je dois le dire.
Raconter cette histoire me trouble terriblement. L'émotion du moment ressurgit.
Sa première oie partagée avec son fils, c'est un très grand épisode dans le coeur d'un chasseur et surtout d'un père .
La bébête à été mangée en famille, ma maman agée de 75 ans à l'époque, n'avait jamais goûtée à de "la sauvage" et en garde un excellent souvenir.... Merci à Yann, René, Didier, Raymond, Gilles, Phiphi, Patrick et les autres pour tous ces bons moments.........